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Souvenirs d'un chantier au Burkina Faso

8 septembre 2007

Bonjour !!!!!

Burkina_Faso_Pos

Et voilà ce blog sur mon chantier bénévole de soutien scolaire au Burkina Faso du 30 Juillet au 23 août 2007 et la visite du pays est enfin fini, et
Il est avant tout destiné à tout ceux qui voulaient voir les photos de mon voyage, j'y ai ajouté la descritpion des lieux que j'ai visité (et qui corrrespondent aux photos), plus quelques infos sur le Burkina et mon carnet de bord ....
J'ai essayé de retranscrire ces trois semaines de voyage dans un pays superbe, avec des gens supers, des volontaires adorables.
3 semaines de découvertes, d'enrichissement et de partage avec des souvenirs en pagaille qui resteront ...
un seul regret : c'est que trois semaines c'est trop court !!!!
Tout commentaire est le bienvenu, et n'hésitez pas si il y'a des erreurs ou imprécisions ....
Bonne visite à tous ........
Emeline

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8 septembre 2007

Le Burkina Faso en bref

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         Le pays
Nom officiel : République démocratique populaire du Burkina Faso (anciennement Haute-Volta), crée en 1984. Burkina Faso signifie "pays des hommes intègres"
Superficie : 274 200 km² (soit la moitié de la France)
Pays frontaliers : Côte d'Ivoire, ghana, Togo, Bénin, Niger et Mali
Capitale : Ouagadougou
Régime : République parlementaire à suffrange universel
Chef de l'Etat : Blaise Compaoré depuis 1987 (réelu en 2005)
Indépendance : le 4 août 1960
Devise : "Unité-Progrès-Justice"
Villes principales : Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ouahigouya, Fada N'Gourma, Dori ....
Régions administratives : 45 provinces découpées en départements et communes
Drapeau : divisé en deux bandes horizontales rouge et verte avec une étoile dorée au centre. Le rouge de la tranche supérieure évoque la révolution de 1984 tandisque les ressources minérales du pays sont représentés dans le vert de la bande inférieure. L'étoile symbolise la liberté.

          La population
Population : 13,2 millions estimée en 2005
% rurale : 82%
Densité : 48 habitants/km²
Croissance démographique annuelle : 2,4%
Espérance de vie : 48 ans
Fertilité : 6,8 enfants par femme
Mortalité infantile : 105 pour mille
Taux d'alphabétisation : 26,6% en 2003
Composition de la population : plus de 60 peuples : Mossé, Bobo, Dioula, Gourmantché, peuls, Touaregs, Bella, Lobi, Gourounsi, Marka, Samo, Dagara, Senoufo....
Langue officielle : le français
Langues usuelles : Mooré (langue des mossé), Jula (prononcé "dioula"), Fulfulde (langue des peuls), Dagara, Gourmanché etc...
Religion : animiste (25%), islam (55%), christianisme (20%)

          Economie
PNB par habitant
: 210 euros

8 septembre 2007

Petit futé Burkina Faso 2007-2008

           petit_fut_

Un merçi au petit futé bien utile au Burkina, pour les hôtels et les conseils pratiques !!!
et qui m'a donner un coup de main pour le blog sur les sites visités

8 septembre 2007

Plus rien ne m'étonne Tiken jah Fakoly, Coup de gueule)

Paroles d'une chanson découverte au Burkina dont les paroles sont très véridiques .....


{Refrain:}{x2}
Ils ont partagé le monde
Plus rien ne m'étonne
Plus rien ne m'étonne
Plus rien ne m'étonne

Si tu me laisses la Tchétchénie
Moi je te laisse l'Arménie,
Si tu me laisses l'Afghanistan
Moi je te laisse le Pakistan,
Si tu ne quittes pas Haïti
Moi je t'embarque pour Bangui,
Si tu m'aides à bombarder l'Irak
Moi je t'arrange le Kurdistan

{au Refrain}

Si tu me laisses l'uranium
Moi je te laisse l'aluminium,
Si tu me laisses tes gisements
Moi je t'aide à chasser les Talibans,
Si tu me donnes beaucoup de blé
Moi je fais la guerre à tes côtés,
Si tu me laisses extraire ton or
Moi je t'aide à mettre le général dehors

{au Refrain}

Ils ont partagé Africa sans nous consulter
Ils s'étonnent que nous soyons désunis
Une partie de l'empire Mandingue se trouva chez les Wolofs
Une partie de l'empire Mossi se trouva dans le Ghana
Une partie de l'empire Soussou se trouva dans l'empire Mandingue
Une partie de l'empire Mandingue se trouva chez les Mossi

Ils ont partagé Africa sans nous consulter
Sans nous demander, aïe aïe aïe, sans nous aviser

{au Refrain}

8 septembre 2007

Vocabulaire français / mooré

Quelques mots et phrases de la langue Mooré parlée à ouagadougou notamment !!!!!!!!

Bonjour (au lever)

Ni movinn diga

Bonjour (dans la matinée)

Nii yibioro

Bonjour (l’après-midi)

Ni gaara

Bonjour (pendant le travail)

I ni baara

As-tu bien dormi ?

Fogann laafi

Tu vas bien ?

Fokié mamé

Oui et toi ?

Laafi béhémé

Et ton épouse ?

Para gaassi

Oui ça va

Laafi béhémé

Et ta famille ?

Fosakrama

Oui tous vont bien

Laafi béhémé

Oui

Nyé

Non

Ayo

Merci

Na pouss baraka

Pardon

Malsougouri

Qui est ce ?

Nyaon ouin yaagne

Quel âge a-t-il ?

Foyoumdé

Comment t’appelles-tu ?

Foyou oulé

Je ne comprends pas

Mka oumyé

Parle lentement

Gom bilfou-bilfou

Répète

Gom mpaacé

Ne conduis pas trop vite

Rasué oussoyé

Viens ici

Oua-ka

J’en veux beaucoup

M’data oussro

Il en veut un peu

Mam’data bilfou

Tu ne veux rien

L’karatié

Ils en ont trop

Oum’tala oussro

Je n’ai pas beaucoup d’argent

Oum’mam kata liguidi ousré

Je voudrais acheter

M’data nda mai

Combien cela coûte-t-il ?

Nya ouin awana

C’est cher

Yà torou

Baisse un peu

Bô bilfou

Donne-moi

Kôn mam

J’ai faim

Kômeta rama

Veux-tu manger ?

Fona mdi bouin

J’ai soif

Komioudou tarama

Veux-tu boire ?

Forata komiou

Je voudrais de l’eau

Hé mdata komiou

Il aime l’alcool

Anongaram

Il n’aime pas l’alcool

Akarat damié

C’est bon

Ya soma

Il en veut encore

Aratamé mpassé

Il n’y en a plus

Sahamé kalébé

Il y a beaucoup de gens

Ne baya ousrou

C’est à moi

Yama mousso

C’est à toi

Yafo mousso

C’est le sien

Ya gnan wasso

Je suis étranger

Mamya saàna

D’où es-tu ?

Foyi ta temboro

C’est ici l’arrêt du bus

Yaka lilora yassa

Le chef du village

Teigne naba

Où est la maison du chef ?

Naàba zakbéyé

L’école

Ecole

Il va à l’école

Akien école

Le marabout

Morré

La route/la piste

Souré

Partons

Tienn tao-tao

Quand partez vous ?

Rabouré liyam lauda ?

Va jusqu’au village

Teingne bahiri !

Reviens

Leb-rowa

Prends la route à droite

Rik-ritoro

A droite

Ritouro

A gauche

Wabara

Au milieu

Tensouka

En face

Taoré

Ici

Ka

Là bas

Hâlka

C’est loin

Zâramé

C’est près

Yam-yamka

Dessus

Yigniri

Dessous

Tiengnéré

Dans

Pouré

Tout droit

Tirera

Derrière

Poré

Arrête-toi

Yalaska

En haut

Yinnguiri

En bas

tiengnéré

Aujourd’hui

Rouna

Hier

Zàamé

Demain

Buoro

Après-demain

Rayita

Le matin

Ubuoro

La nuit

Youngo

L’après-midi

Woumtôoro

Quand viendras-tu ?

Ouatara boulé ?

Tout de suite

Mahamassa

Quel jour est-il venu ?

Raboulé foata ?

Le jour se lève

Zigna niéredamé

La saison sèche

Cépolro

La saison des pluies

Céoro

Il fait chaud

Ya touloro

Je suis fatigué

M’yaamé

J’ai sommeil

Wem talma natougoussamlé

Il a mal à la tête

Zougou zabdé

J’ai mal au ventre

Por zabédé

Combien as-tu d’enfants ?

Forara kam mawana ?

J’ai deux enfants

Kama yibou

Le bébé

Bipelra

Lundi

téné

Mardi

Tallata

Mercredi

Arabata

Jeudi

Lamoussa

Vendredi

ajouma

Samedi

Sibiri

Dimanche

Ato

Zéro

Zalam

Un

Yemelé

Deux

Ibo

Trois

Taabo

Quatre

Naassé

Cinq

nou

Six

Yeyé

Sept

Yopoué

Huit

Nii

Neuf

Wouai

Dix

Piiga

Onze

Pila emmblé

Douze

Pila yi

Vingt

Kissi

Trente

Pista

Quarante

Pisna-lé

Cinquante

Pihi-nou

Cent

Pabra

Mille

Toukouli

Je t'aime

M'nonga fô

Solidarité

Song taaba

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8 septembre 2007

Les environs de Ouaga : Laongo

Laongo
Le site de laongo est implanté dans une vaste zone constituée de massifs de granit affleurant le sol. Cette curiosité naturelle a évidemment inspiré les concepteurs du projet, lequel disposait ainsi à la fois d'un matériau de choix (granit rose en affleurement discontinu sous forme de boules ou de dômes) et d'un paysage sauvage incitant à la créativité. Les sculptures sont donc disséminées sur tout le site, au gré des rencontres entre les affleurements rocheux et les artistes. Certaines scuptures sont simplement taillées dans la roche, formant un monument autonome qui a puisé dans la forme initiale de la matière brute sa force suggestive. D'autres sculptures sont en revanche directement insiprées du paysage local : elles forment, en un ou plusieurs morceaux, un monument avec ce paysage, qui participe de la sorte à la force plastique de l'oeuvre. Il y a deux manières de visiter le site soit suivre le circuit proposé par le guide, soit flâner selon ses envies et s'arrêter devant certaines sculptures pour obtenir du guide des explications.

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http://burkinafaso2007.canalblog.com/albums/sortie_entre_volontaires_du_samedi_4_aout/index.html

8 septembre 2007

Ouagadougou

Ouagadagou n'est pas particulièrement belle, elle est bruyante et polluée et outre ses festivals d'ampleur internationale, elle ne présente pas de points d'intérets immanquables. Au risque d'être politiquement incorrect, on peut très visiter le Burkina faso sans voir de Ouaga plus que son aéroport international. De nombreux tours organisés n'y consacrent d'ailleurs qu'une journée ou une demi-journée, le temps d'acheter quelques souvenirs avant de reprendre l'avion.
Cependant, pour le voyageur qui veut rencontrer le Faso sous toutes ses facettes, Ouaga , centre névralgique du pays, est incontournable. Si elle ne présente pas de points d'intérêts touristiques majeurs, elle est agréable à vivre et bien animée le soir.Sa position centrale explique sans doute qu'elle soit devenue le siège de très nombreux organisations régionales et connaisse le va-et-vient perpétuel des consultants, hommes d'affaires et autres congressistes. Longtemps deuxième ville économique du pays derrière Bobo-Dioulasso, la capitale a repris le flambeau, elle est devenue la ville la plus peuplée.
Pour le voyageur indépendant, elle constitue également une très bonne base pour préparer son voyage ; située au centre du réseau routier, très bien desservie par les transports en commun, on y trouve tout ou presque.

Urbanisation
Organisée à partir d'un plan en damier initial autour duquel se sont greffés des quartiers récents et des faubourgs populaires, la ville de Ouagadougou compte aujourd'hui près d'un million et demi d'âmes. Ce nombre était de 775.787 en 1983 et de seulement 125.000 en 1974.
Ainsi, autour des principaux quartiers historiques, s'est développée, une ville moderne abritant ministères, administrations et centre d'affaire. Le centre possède quelques immeubles élevés, mais d'une manière générale, la ville est composée de vastes quartiers aux constructions basses, ce qui la conduit inévitablement à s'étendre de plus en plus loin.

Points d'intéret
           Le grand marché, quartier vivant de la capitale
Le grand marché de Rood Wooko au centre de Ouaga constituait à la fois le coeur des activités commerciales de la capitale et un lieu obligé pour les voyageur. Depuis mai 2003, le marché qui a brûlé est donc fermé... et en 2006 son avenir n'est toujours pas fixé. La mairie parle depuis des années de le reconstruire et de réorganiser et s'assainir ce vaste espace d'échanges, qui en matière de sécurité laisse un peu à désirer en raison de nombreuses installations sauvages de marchands illégaux. La conséquence de cet immobilisme est sans doute à l'opposé des objectifs de la mairie car parmis les 6.000 commercants qui se sont trouvés au chômage technique à la fermeture de leur lieu de travail, une grande partie d'entre eux s'est installée aux abords du site clos et maintiennent le lieu en effervescence. Si le site est un peu chargé et les conditions de sécurité non otpimales, il n'en est pas moins vivant et populaire et donc intéressant à visiter. Ici c'est le royaume du marché noir et de la débrouille.... on y trouve absolument de tout, il suffit de demander! Les autres commerçants sont allés grossir les petits marchés de quartiers (Sankaraiaré) ou ont tenté leur chance dans d'autres quartiers de la ville. Des rues entières autrefois vides se remplissent alors d'une succession de petites échoppes pour former de nouveaux quartiers marchés.
          Les places : véritables repères pour s'orienter
Les places d"e Ouaga sont, avec les bâtiments officiels, d'excellents points de repère pour s'orienter dans le centre-ville. De place, la plupart n'en ont que l'appellation. Il s'agit surtout de ronds-points au centre desquels trône un monument. parmi celles, incontournables, la place des cinéastes, sur laquelle se trouve un monument composé à partir de bobines de films cinématographiques, la place de la nation, un vaste périmètre sur le côté duquel trône un monument style marxiste-léniniste surmonté d'un flambeau; la place Naba-Koom, la place des Nations-Unies, avec un large globe terrestre, la place de la Femme; la place du 2-octobre , la place de la Bataille du rail, la gigantesque et futuriste place des héros-nationaux (Ouaga 2000) et bien sûr la Patte d'Oie au sud du centre ville.
           Musée de la musique
Crée en 1999, le musée de la Musique de Ouaga n'a pas son rival sur tout le continent africain. Il mérite vraiment qu'on s'y arrête. Sa visite permet de découvrir une collection d'environ 150 instruments, orginaires de 35 ethnies du pays; instruments regroupés suivant la classification organologique universelle : les menbranophones (tambours), les aérophones (flûtes), les idiophones (xylophone, balafon) et les cordophones (Kora). une animation musicale au terme du concert dans un petit amphithéatre attenant est proposée par un formateur en musique traditionnelle.
          Centre nationale d'artisanat d'art (CNAA)
Il accueille une cinquantaine de jeunes artisans qui travaillent sur place. l'originalité du site réside dans le fait qu'il permet de découvrir les techniques utilisées de manière thématique, mais aussi de rencontrer plusieurs artistes sur place et de converser agréablement avec eux. Il est bien évidemment possible d'acheter une pièce sur place. Très bonne adresse, plus intime que le village artisanal, mais offrant moins de choix.

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http://burkinafaso2007.canalblog.com/albums/ouagadougou__capitale_du_burkina/index.html

7 septembre 2007

Banfora et ses alentours : la cascade de Karfiguela, les dômes de Fabédougou et le lac de Tengréla.

Banfora
Avec ces 50.000 habitants, Banfora, capitale de la vaste province de la Comoé, est la deuxième ville du Sud-Ouest. Banfo signifie espace clair car avant 1903, l'endroit était encore sauvage et inhabité.
Idéalement située dans la partie la plus verte du pays, Banfora n'a été crée qu'au début du XXème siècle, par les Tarabogos, les Turkas et les Goins arrivés du Ghana. Cette petite ville est assez animée le jour grâce au passage des véhicules en transit depuis la Côte-d'Ivoire vers Bobo-Dioulasso; le soir, elle s'éteint lentement au son de quelques concerts qui égayent la vie nocturne de ses maquis. Le grand marché de Banfora, qui a lieu tous les dimanches présente toute la gamme des produits régionaux et d'autres importés de Côte-d'Ivoire, ainsi que d'intéressants objets d'artisanat local. Le reste de la semaine, le marché reste toujours actif. La région vit de l'agriculture (riz, maïs, canne à sucre et cultures maraîchères près des cascades), de l'élevage et de l'artisanat, en particuliers la vannerie. Banfora est une petite bourgade dans laquelle il fait bon vivre, propice à la détente, et entourée de plusieurs points d'intérêt pour le voyageur (très beaux paysages sites naturels grandioses, cultures et hospitalité Sénoufo, usine de canne à sucre...). Le tourisme y est pour ces raisons en pleine expansion, pour les étrangers comme pour les locaux, Banfora est un excellent point d'attache pour visiter la région. Trois jours sont recommandés pour explorer l'essentiel de ses richesses en prennant le temps nécéssaire pour en profiter.

Les environs de Banfora
          Les cascades de Karfiguéla et les dômes de Fabédougou
En sortant de Banfora en direction de Bobo, une piste vers la gauche, bien indiquée, conduit au site des cascades de Karfiguéla (appelés aussi chutes de Banfora), située à une dizaine de kms de la ville la bonne piste traverse des champs de canne à sucre et aboutit à un tout petit village où il faut laisser le véhicule (parking payant).
A partir de là, et après avoir réglé un droit de visite de 1000 fcfa par personne, on suit une très belle allée, bordée de Kaïcedras et de manguiers plus que centenaires plantés du temps de la colonisation, de kapokiers et de papayers jusqu'au pied des chutes.Si on est venu jusqu'au site sans guide, il est conseillé de prendre un guide local au guichet d'entrée. Dans un décor de roches érodées par l'eau de la petite rivière Koba, affluente de la Comoé qui prend sa source sur la falaise de Banfora, une très belle promenade balisée, d'une dizaine de minutes, permet d'accéder au sommet des chutes et à un chapelet de petites mares bordées d'une végétation luxuriante où l'on peut se baigner. Se renseigner bien sûr auprès du guide sur les endroits non dangereux. Du sommet des chutes, on a une très belle vue sur le paysage rural environnant et sur la déclivité vertigineuse des cascades.
A partir du sommet des cascades, une promenade d'une bonne demi-heure (soit une heure aller-retour, visite non comprise) nous emmène aux dômes de Fabédougou (appelés également dômes de Banfora), un vaste décor quasi-surnaturel constitué de dizaines de roches granitiques érodées d'une cinquantaine de mètres de haut, et qui ressemblent à des champignons. Un spectacle étrange, oeuvre splendide de mère nature. Pour s'y rendre, il est toujours conseillé de se faire accompagner par un guide local. Ceux qui redoutent la chaleur ou la marche pourront également accéder aux dômes par la route. Une petite piste latérale bien indiquée à partir de la piste des cascades, conduit aux dômes.
           Le lac et les hippopotames de Tengréla
En sortant de Banfora par la R28, une très belle piste un peu accidentée, on arrive, à une dizaine de kms de là, au village de Tengréla et à son très beau lac, connu pour abriter une population d'hippopotames. Pour pouvoir les observer, il faut s'acquitter auprès du petit guichet de l'ONTB, d'un droit 2000fcfa, comprenant un ballade en pirogue. Une équipe de piroguiers se tient disponible pour mener les voyageurs sur le lac et approcher, à distance de sécurité, les pachydermes, hôtes des lieux.
Bien entendu, en fonction de l'heure de la journée, il est plus ou moins facile de pouvoir les observer. En saison sèche, les chances sont très bonnes, en saison pluvieuse, il est conseillé de privilégier le lever ou le coucher du soleil (nous y'en a pas un qui a pointé son nez !!!).
Question sécurité, les villageois connaissent les limites d'observation à ne pas franchir.

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http://burkinafaso2007.canalblog.com/albums/banfora_et_ces_environs/index.html

7 septembre 2007

Les environs de Bobo : Koumi, Koro et la Guingette

Le village de Koumi et la Guingette
          Koumi : village traditionnel Bobo
A 16 km, sur la route bitumée nationale 8 en direction d'Orodara, se trouve le village de Koumi, à côté de la rivière Kou (la syllabe mi signifie boire). Ce village bobo catholique et animiste est perché sur un escarpement rocheux érodé, ce qui lui donne un aspect un peu particulier. L'association villageoise et l'ONTB organisent une visite payante et obligatoirement guidée du village. le coût de la visite est de 1000 fcfa.

La visite débute par la possibilité de rentrer à l'intérieur d'une maison témoin (financé par la fondation Jean-Paul II ainsi que 4 puits dans le village) pour se familiariser avec l'habitat bobo traditionnel.
Ensemble de cases jointives à deux étages, l'étage supérieur est réservé aux hommes, l'étage inférieur aux chambres de femmes et des enfants ainsi qu'à la cuisine. l'accès à l'étage se fait via un escalier extérieur ou une trappe dans la chambre de la 1ère épouse. Celle-ci régule donc la fréquentation de la chambre du mari. Cette maison témoin a été conçue afin d'éviter de déranger les habitants qui vivent tout à fait normalement dans ce village ouvert au tourisme. Enfin, la traversée des quartiers du village, par de petites ruelles, est l"occasion de découvrir le mode de vie du village. Le guide local, habitants du village, répond à toutes les questions des visiteurs. En général, la visite commence par le quartier des paysans, se prolonge par le quartier des forgerons, et finit par le quartier des griots (conteurs, musiciens...) On signale déja aux visiteurs une particularité de l'habitat bobo, sans en dévoiler l'utilité à découvrir sur place : une sortie dissimulée dans l'un des murs et cachée par une paroi en banco. Autre curiosité, à la lisière du village, des trous, agencés comme des ouvertures de grottes creusées dans le sol, et servant d'ateliers aux femmes qui travaillent la vannerie. Ces trous maintiennent en effet, l'humidité et la fraîcheur qui permettent aux tiges de graminées de rester souples et malléables. Les habitants de Koumi sont restées animistes et profondément attachés aux traditions de la collectivité. Tout au long du parcours, le visiteur pourra découvrir les différents fétiches (celui des jeunes garçons, celui des vieilles femmes...). Chaque année au moment des récoltes, les villageois célèbrent les petites funérailles (chant, danse); puis au mois de mars ou d'avril en fin de saison sèche, a lieu ici une petite cérémonie avec sortie de masques destinée à assurer à la population une bonne saison des pluies pour une prochaine récolte abondante. Il est d'interdit de photographier les habitants de ce village et les photos de bâtiments doivent recevoir l'aval du guide, moyennant 1 000 fcfa.
La partie visitée du village est la partie traditionnelle où le mode de construction est maintenu selon la coutume. La partie haute présente quelques maisons en briques non traditionnelles, on y trouve également le cimetière catholique.
          La guingette luxuriante
Un peu après Koumi, sur la route d'Orodara, un écriteau indiquant la drection du séminaire permet de rejoindre une piste un peu difficile (sur la gauche de la route du séminaire) qui mène au site de la Guingette
.
Il s'agit en réalité d'un reliquat de la forêt primaire de Kou, caractérisée par son couvert végétal très dense de forêt-galerie, qui n'est pas sans faire penser à la forêt équatoriale. La forêt est entièrement clôturée. une autre voie d'accès, plus directe à partir de Bobo, est possible mais lorsque la rivière coule, on ne peut pas atteindre l'entrée du site.
Au centre de cette forêt, la rivière Kou prend sa source et forme un ensemble de méandres qui se prête particulièrement à la baignade ou plus exactement se prêtait... car le lieu privilégié des bobolais pour se rafraîchir le week-end n'est plus autorisé à la baignade. Il n'est d'ailleurs pas officiellement ouvert car depuis 2004, il est en aménagement et devrait ouvrir à nouveau prochainement. Cependant malgré la fermeture, il est toujours possible de visiter le lieu avec un guide que l'on trouvera à l'entrée.
Anciennement, il fallait s'acquitter d'un droit d'entrée de 1000fcfa, il est probable que le futur droit d'entrée sera équivalent. Jusqu'à l'ouverture, il convient de donner quelque chose au guide qui vous accompagnera jusqu'à la rivière. Un court sentier permet de s'y rendre depuis l'entrée. Le site est vraiment particulier et vaut le détour, il a tout pour plaire aux amateurs de nature, végétation luxuriante et oiseaux sont au rendez-vous. Pour revenir à Bobo, soit reprendre la même route, soit poursuivre la piste et rejoindre la N9 bitumée. En outre, il paraît qu'un nouveau site de baignade serait ouvert sur le Kou, mais hors du site même de la Guingette.

Koro : village bobo traditionnel
Koro est situé sur la route de Ouaga, à une dizaine de kms de la sortie de bobo-Dioulasso. Le site est clairement indiqué.
Tout comme Koumi, il s'agit d'un village bobo normalement habité (3100 habitants) ouvert au tourisme. Une petite case fait office de guichet d'entrée (1000fcfa par personne pour une visite obligatoirement guidée), une petite buvette lui tient compagnie. Les revenus de la visite reviennent au village dans le cadre d'un partenariat avec l'ONTB. En 2006, une structure d'hébergement est en construction au pied de la falaise. Le village de Koro a la particularité d'être construit sur un piton rocheux. La raison de cet emplacement stratégique mais difficile pour le quotidien des habitants (l'eau est à monter à pied sur la falaise) remonte à la période coloniale. On accède au village perché par une petite marche en pente un peu raide. Cette particularité fait que la vie du village est moins dynamique que le village de Koumi, du moins son activité est plus aléatoire car la plupart des paysans sont aux champs en contrebas et n'occupent pas le village toute l'année.
Trois quartiers composent le village : le quartier des paysans, celui des forgerons et celui des dioula.
Les 2 premiers quartiers sont bobo du peuple Bobo-Fing. Etant animiste, on trouve ici et là, leurs fétiches. Le troisième quartier, est occupé par les dioula, peuple de commerçants, musulmans et catholiques.
Les 3 quartiers se rendent des services mutuels.
La vue depuis le village sur le paysage environnant est grandiose.

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http://burkinafaso2007.canalblog.com/albums/les_environs_de_bobo___koumi__la_guingette_et_koro_/index.html

5 septembre 2007

Bobo Dioulasso : la mosquée, son vieux quartier, le quartier des artisans ....

Deuxième ville et poumon économique du Burkina Faso (environ 500.000 habitants), Bobo-Dioulasso est aussi considérée comme l'autre capitale culturelle du pays, elle est notamment le siège de la semaine nationale de la culture (SNC). Centre artistique incontestable, la ville est marquée par une extraordinaire vivacité créatrice qui s'exprime tant à travers l'artisanat et la musique, qu'au cours des cérémonies tradtionnellles telles que les sorties de masques qui rythment la vie des quartiers de la ville. Bobo-Dioulasso attire d'aileurs de nombreux artistes du pays mais également de toute la région ouest africaine
En outre, celle qu'on appelle Bobo conserve; malgré sa forte activité économique, une tranquilité, une fraîcheur et une douceur de vivre séduisant souvent les voyageurs qui la trouvent plus agréable que Ouagadougou. Les bobalais, ses habitants, font généralement preuve d'une grande ouverture vis-à-vis des étrangers, souhaitant leurs faire partager les charmes de la cité. Il arrive donc souvent qu'un passage express à Bobo-Dioulasso se prolonge quelques jours, une rencontre en amenant une autre....
Conséquence directe de sa vie artistique, Bobo est aussi connue pour son noctambulisme. Dès la nuit tombée, une incomparable atmosphère de fête s'empare de la ville, éternelle adolescente dont les sorties nocturnes sont sûrement les plus longues du Burkina.
Tous ces atraits, ainsi que les curiosités et sites naturels de la région, font de Bobo une escale obligée de tout séjour dans l'ouest du pays. Un minimum de 3 jours est recommandé pour découvrir la ville et ses environs. Lieu particulièrement apprécié par les voyageurs sac-à-dos, Bobo est une bonne base pour rencontrer de bons guides et préparer son périple. Certains tombent d'ailleurs amoureux de la ville et reviennnent s'y installer quelque temps ou y passer des séjours prolongés. la ville offre certainement un bon point de rencontre entre afrique et occident.

Le vieille ville et le quartier des artisans
         La mosquée : Construction remarquable, la très belle mosquée de Dioulasso-Bâ, appelée la vieille mosquée est un vaste bâtiment d'inspiration soudanaise érigé en 1880. L'édifice, qui repose sur des murs en contrefort, est rythmé par une colonnade surmontée de sortes de pinacles qui dépassent de la toiture plate. Les minarets en forme de cônes sont criblés d'armatures en bois qui, tout en étant décoratives, assurent la solidité de l'ouvrage et, en tant que l'échafaudage, permettent les travaux d'entretien du bâtiment en terre.
La visite intérieure du bâtiement  est malheureusement interdite depuis plusieurs années, à la suite semble-t-il, du comportement peu respectueux de certains touristes (note de moi : ben si j'ai pu visiter l'intérieur !!!!). Les petits seaux métalliques entassés à l'entrée servent aux ablutions préalables à la prière. Le vendredi, jour saint pour les musulmans, est propice à la visite car on peut voit les pratiquants se rendre au culte et prier devant la mosquée, à condition de faire preuve de discrétion. Pour l'histoire, quand vers la fin du XIXème siècle, le roi Tiéba attaqua la ville, le roi de Sya demana à Sakidi Sanou, chef religieux musulman, de l'aider à stopper les armées ennemies. En contrepartie de son aide, Sakidi Sanou sollicita du roi de Sya sa coopération pour l'érection d'une mosquée. Ainsi fut conclu cet accord, qui permit à la fois au roi de Sya de battre son ennemi et au chef religieux de conforter l'islam à Sya. Cette mosquée de Dioulasso-Bâ aurait été construite à l'emplacement d'un ancien temple animiste. Les deux cultes y coexistent encore et de manière pacifique. C'est ainsi que l'on peut observer, sur la place qui entoure l'édifice religieux, des sorties de masques.
La mosquée est entièrement bâtie en banco et recouverte d'un enduit blanc. Elle fut rénovée à l'occasion de la coupe africaine des nation que le Burkina Faso accueillit en 1998.

          La vieille ville : Au pied de la mosquée, des guides locaux (si l'on n'est pas déja accompagné par un guide) proposent la visite des vieux quartiers de Sya et Kibidoué qui se trouvent en face de la rue Sakidi Sanou. Ce dédale de ruelles et de concessions constitue le plus ancien quartier de Bobo, entouré de la rivière Houet et Sanyon. Il est habité par les descendants de farama Ouatara, qui conquit la ville de Sya au début du XVIIe siècle et dont la maison de l'ancêtre est encore visible.
La visite de la vieille ville coûte 1000 fcfa, on vous explique alors les rites anismistes encore pratiqués dans le quartier et les relations qu'entretiennent les différentes castes (autochtones, griots, forgerons...) entre eux. Tout en bas du village, le marigot du houet sert à la fois de baignoire et d'évier. la pêche est strictement interdite : la rivière regorge en effet de silures, poissons sacrés que l'on traite ici d'égal des êtres humains, faute de quoi de lourdes sanctions sont à prévoir.

           Le quartier des artisans : En continuant la visite, on arrive aux quartiers populaires de Koko et Tounouma, célèbres pour leurs ateliers d'artisanat; forges, teintureries, bronziers, sculptures. Une partie des sculpteurs sur bois ainsi que des teinturiers proviennent de familles d'origine guinéenne installées à Bobo-Dioulasso depuis plusieurs générations. En ce qui concerne les bronziers, ne pas s'étonner de constater que nombrreux se nomment Traoré : ces forgerons dioulas se transmettent le savoir-faire du métal de père en fils, utilisant la technique à la cire perdue. Ces ateliers en constantes activités disposent pour la plupart d'une petite galerie dans lequelle sont exposées les pièces destinées à la vente. Bobo est le lieu idéal pour acheter un bronze, directement à l'artiste (on peut aussi passer commande). Chez les bobo, le griot est traditionnellement détenteur de la mémoire du groupe et il est chargé de la fabrication des instruments de musiques. Aussi trouve-t-on dans le quartier des griots de nombreux ateliers de facteurs d'instruments : djembé, tambours, balafons, flûtes, dont des flûtes ayx formes zoomorphes.

Le marché central
Entouré d'un remarquable mur d'enceinte d'inspiration soudanaise, le marché central de Bobo-Dioulasso est l'un de ces marchés où l'on flâne sans but précis et des heures durant, juste pour s'imprégner d'une ambiance à la fois agitée et nonchalante propre à l'Afrique de l'Ouest. Le long des allées de cette grande halle couverte, on trouve de tout, de la bicyclette aux grands étalages de viande. Au centre, les felles vendent de nombreuses variétés de fruits et légumes, à déguster sur place... Dans le marché et dans plusieurs boutiques du centre-ville, se tiennent de nombreux marchands d'artisanat et d'art africain. La région est en effet connue pour la qualité de son artisannat, comme la vannerie, les tissus, les objets en bois et en bronze... On y trouve également de très belles copies de masques bobo aux figures zoomorphes, vivement colorés en noir, blanc et rouge, ainsi que des copies d'objets rituels, de bracelets et chevillières en métal.

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http://burkinafaso2007.canalblog.com/albums/bobo_dioulasso/index.html

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Souvenirs d'un chantier au Burkina Faso
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