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Souvenirs d'un chantier au Burkina Faso
5 septembre 2007

Bobo Dioulasso : la mosquée, son vieux quartier, le quartier des artisans ....

Deuxième ville et poumon économique du Burkina Faso (environ 500.000 habitants), Bobo-Dioulasso est aussi considérée comme l'autre capitale culturelle du pays, elle est notamment le siège de la semaine nationale de la culture (SNC). Centre artistique incontestable, la ville est marquée par une extraordinaire vivacité créatrice qui s'exprime tant à travers l'artisanat et la musique, qu'au cours des cérémonies tradtionnellles telles que les sorties de masques qui rythment la vie des quartiers de la ville. Bobo-Dioulasso attire d'aileurs de nombreux artistes du pays mais également de toute la région ouest africaine
En outre, celle qu'on appelle Bobo conserve; malgré sa forte activité économique, une tranquilité, une fraîcheur et une douceur de vivre séduisant souvent les voyageurs qui la trouvent plus agréable que Ouagadougou. Les bobalais, ses habitants, font généralement preuve d'une grande ouverture vis-à-vis des étrangers, souhaitant leurs faire partager les charmes de la cité. Il arrive donc souvent qu'un passage express à Bobo-Dioulasso se prolonge quelques jours, une rencontre en amenant une autre....
Conséquence directe de sa vie artistique, Bobo est aussi connue pour son noctambulisme. Dès la nuit tombée, une incomparable atmosphère de fête s'empare de la ville, éternelle adolescente dont les sorties nocturnes sont sûrement les plus longues du Burkina.
Tous ces atraits, ainsi que les curiosités et sites naturels de la région, font de Bobo une escale obligée de tout séjour dans l'ouest du pays. Un minimum de 3 jours est recommandé pour découvrir la ville et ses environs. Lieu particulièrement apprécié par les voyageurs sac-à-dos, Bobo est une bonne base pour rencontrer de bons guides et préparer son périple. Certains tombent d'ailleurs amoureux de la ville et reviennnent s'y installer quelque temps ou y passer des séjours prolongés. la ville offre certainement un bon point de rencontre entre afrique et occident.

Le vieille ville et le quartier des artisans
         La mosquée : Construction remarquable, la très belle mosquée de Dioulasso-Bâ, appelée la vieille mosquée est un vaste bâtiment d'inspiration soudanaise érigé en 1880. L'édifice, qui repose sur des murs en contrefort, est rythmé par une colonnade surmontée de sortes de pinacles qui dépassent de la toiture plate. Les minarets en forme de cônes sont criblés d'armatures en bois qui, tout en étant décoratives, assurent la solidité de l'ouvrage et, en tant que l'échafaudage, permettent les travaux d'entretien du bâtiment en terre.
La visite intérieure du bâtiement  est malheureusement interdite depuis plusieurs années, à la suite semble-t-il, du comportement peu respectueux de certains touristes (note de moi : ben si j'ai pu visiter l'intérieur !!!!). Les petits seaux métalliques entassés à l'entrée servent aux ablutions préalables à la prière. Le vendredi, jour saint pour les musulmans, est propice à la visite car on peut voit les pratiquants se rendre au culte et prier devant la mosquée, à condition de faire preuve de discrétion. Pour l'histoire, quand vers la fin du XIXème siècle, le roi Tiéba attaqua la ville, le roi de Sya demana à Sakidi Sanou, chef religieux musulman, de l'aider à stopper les armées ennemies. En contrepartie de son aide, Sakidi Sanou sollicita du roi de Sya sa coopération pour l'érection d'une mosquée. Ainsi fut conclu cet accord, qui permit à la fois au roi de Sya de battre son ennemi et au chef religieux de conforter l'islam à Sya. Cette mosquée de Dioulasso-Bâ aurait été construite à l'emplacement d'un ancien temple animiste. Les deux cultes y coexistent encore et de manière pacifique. C'est ainsi que l'on peut observer, sur la place qui entoure l'édifice religieux, des sorties de masques.
La mosquée est entièrement bâtie en banco et recouverte d'un enduit blanc. Elle fut rénovée à l'occasion de la coupe africaine des nation que le Burkina Faso accueillit en 1998.

          La vieille ville : Au pied de la mosquée, des guides locaux (si l'on n'est pas déja accompagné par un guide) proposent la visite des vieux quartiers de Sya et Kibidoué qui se trouvent en face de la rue Sakidi Sanou. Ce dédale de ruelles et de concessions constitue le plus ancien quartier de Bobo, entouré de la rivière Houet et Sanyon. Il est habité par les descendants de farama Ouatara, qui conquit la ville de Sya au début du XVIIe siècle et dont la maison de l'ancêtre est encore visible.
La visite de la vieille ville coûte 1000 fcfa, on vous explique alors les rites anismistes encore pratiqués dans le quartier et les relations qu'entretiennent les différentes castes (autochtones, griots, forgerons...) entre eux. Tout en bas du village, le marigot du houet sert à la fois de baignoire et d'évier. la pêche est strictement interdite : la rivière regorge en effet de silures, poissons sacrés que l'on traite ici d'égal des êtres humains, faute de quoi de lourdes sanctions sont à prévoir.

           Le quartier des artisans : En continuant la visite, on arrive aux quartiers populaires de Koko et Tounouma, célèbres pour leurs ateliers d'artisanat; forges, teintureries, bronziers, sculptures. Une partie des sculpteurs sur bois ainsi que des teinturiers proviennent de familles d'origine guinéenne installées à Bobo-Dioulasso depuis plusieurs générations. En ce qui concerne les bronziers, ne pas s'étonner de constater que nombrreux se nomment Traoré : ces forgerons dioulas se transmettent le savoir-faire du métal de père en fils, utilisant la technique à la cire perdue. Ces ateliers en constantes activités disposent pour la plupart d'une petite galerie dans lequelle sont exposées les pièces destinées à la vente. Bobo est le lieu idéal pour acheter un bronze, directement à l'artiste (on peut aussi passer commande). Chez les bobo, le griot est traditionnellement détenteur de la mémoire du groupe et il est chargé de la fabrication des instruments de musiques. Aussi trouve-t-on dans le quartier des griots de nombreux ateliers de facteurs d'instruments : djembé, tambours, balafons, flûtes, dont des flûtes ayx formes zoomorphes.

Le marché central
Entouré d'un remarquable mur d'enceinte d'inspiration soudanaise, le marché central de Bobo-Dioulasso est l'un de ces marchés où l'on flâne sans but précis et des heures durant, juste pour s'imprégner d'une ambiance à la fois agitée et nonchalante propre à l'Afrique de l'Ouest. Le long des allées de cette grande halle couverte, on trouve de tout, de la bicyclette aux grands étalages de viande. Au centre, les felles vendent de nombreuses variétés de fruits et légumes, à déguster sur place... Dans le marché et dans plusieurs boutiques du centre-ville, se tiennent de nombreux marchands d'artisanat et d'art africain. La région est en effet connue pour la qualité de son artisannat, comme la vannerie, les tissus, les objets en bois et en bronze... On y trouve également de très belles copies de masques bobo aux figures zoomorphes, vivement colorés en noir, blanc et rouge, ainsi que des copies d'objets rituels, de bracelets et chevillières en métal.

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http://burkinafaso2007.canalblog.com/albums/bobo_dioulasso/index.html

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